Comment lutter contre l'acné hormonale ?
Par Sabine Monnoyeur, naturopathe
L’acné hormonale affecte de nombreuses femmes à l'âge adulte de 25 à 40 ans. En cause : le cycle menstruel et la fluctuation des hormones. Mais d'autres facteurs liés à l’hygiène de vie, au stress et à la génétique peuvent déclencher et aggraver cet acné.
À la différence de l’acné à l’adolescence, l’acné hormonale de la femme adulte est essentiellement inflammatoire avec peu ou pas de comédons et des micro-kystes localisés sur le bas du visage.
Comprendre les hormones
Pour lutter contre cet acné, il est important de comprendre l’action des hormones dans notre corps.
Le rôle des androgènes :
Celles qui sont à l’origine des inflammations sont les androgènes (hormones mâles) dont la plus connue est la testostérone, qui joue un rôle dans la production des poils et des cellules de la peau. Un taux excessif de ces androgènes accélère la production de sébum et des cellules de la peau (kératinocytes) donnant lieu à l’apparition de comédons fermés (points blancs) et de micro-kystes qui s’installent et peuvent rester dans la couche cornée pendant assez longtemps.
Lorsque le sébum est produit en excès, il favorise la prolifération de la bactérie de l’acné (propionibacterium acnés) et provoque les inflammations au niveau du follicule pilo-sébacé. C’est donc le stade inflammatoire. Ainsi, l’acné due au déséquilibre hormonal commence par une hyper séborrhée, suivie de l’apparition de boutons localisés au niveau du visage, du cou et du décolleté.
Oestrogènes et progestérone :
Les oestrogènes et la progestérone jouent un rôle anti-androgène chez la femme. La prise d’oestrogènes exogènes (avec la pilule contraceptive par exemple) réduit la sur-production de sébum causée par les androgènes et diminue les lésions acnéiques. Mais en naturopathie, nous avons aussi dans notre boite à outil des solutions plus naturelles que la pilule.
La testostérone présente dans le corps sera donc moins disponible pour venir stimuler les glandes sébacées, l’équilibre androgènes-oestrogènes est alors modifié (en faveur des oestrogènes), et de ce fait les glandes sébacées sont moins stimulées (car moins d'hormones androgènes disponibles). Contrairement aux hormones mâles androgènes, les hormones femelles oestrogènes ont un effet bénéfique sur l’acné !
Par exemple, juste avant le début du cycle menstruel, le taux d’oestrogènes d’une femme diminue, l’équilibre hormonal est donc modifié en faveur des hormones mâles et l’acné arrive par stimulations des glandes sébacées.
C’est aussi la raison pour laquelle l’acné est plus fréquente à la puberté car les adolescentes ont un faible niveau d’oestrogènes et de progestérone pendant les premiers cycles menstruels.
Explications par rapport à notre cycle :
J1 à J14 : sécrétion des hormones LH et FSH, les oestrogènes sont prédominants par rapport à la progestérone.
=> La peau est donc plus belle et les lésions acnéiques sont réduites.
J14 à J28 : la quantité de progestérone est supérieure à celle des oestrogènes, ce qui stimule la production de sébum.
=> Peu avant le début des saignements, les taux d’oestrogènes et de progestérone sont bas, le niveau de testostérone par rapport aux autres hormones est lui plus élevé, ce qui provoque l’augmentation de la production de sébum et donc des boutons !
Vous l’aurez donc compris, pour solutionner ce type d’acné, il va falloir travailler en interne pour arriver à rééquilibrer vos hormones, contre balancer le taux d’androgènes (grâce par exemple à la nutrition, la phytothérapie et la micro-nutrition) et en externe par des soins de l’épiderme calmant et apaisant.
L'autre facteur de l’acné inflammatoire : le stress
Plus vous stressez, plus vous fabriquez du cortisol, hormone du stress par excellence fabriquée par nos glandes surrénales, et qui va donc favoriser l’inflammation !
Si nos glandes surrénales sont stimulées en excès, notre testostérone va augmenter. Pourquoi ? Parce que nos glandes surrénales produisent différentes hormones qui augmentent la production de testostérone et qui donc va stimuler la production de sébum par nos glandes sébacées.
On peut donc réaliser combien tout est lié dans notre corps et qu’il sera donc particulièrement important d’aller travailler sur la cause pour réduire l’acné hormonale.
Top 5 des bons réflexes à adopter
-
Limiter les produits laitiers : pro-inflammatoires, ils ont une action défavorable sur les hormones comme l’insuline et les androgènes. Plus leur forte teneur en oméga 6, qui augmentera également l’état inflammatoire général.
-
Éviter les sucres raffinés : avec leur indice glycémique élevé, vous créez un pic de glycémie dans le sang, favorisant donc un état inflammatoire et stimulant un facteur de croissance similaire à l’insuline (IGF-1) qui augmente la disponibilité des androgènes responsables en partie de l’acné.
-
Faire le plein d’antioxydants (principalement présents dans les fruits et légumes) : ils vont agir favorablement contre l’acné en réduisant l’inflammation cutanée, mais aussi en atténuant les effets des poussées et en réduisant la taille des cicatrices.
-
Apporter des Oméga 3 tous les jours (avec les huiles de lin, colza, cameline par exemple) : graisses polyinsaturées indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et en particulier de la peau car ils vont lutter contre l’inflammation cutanée, hydrater la peau et optimiser la cicatrisation.
-
Travailler sur sa « zenitude » : cours de yoga, sauna, bains chauds, massage, ballade dans la nature, exercice de respiration, méditation pleine conscience...bref, chacun ses moyens pour se détendre et mieux gérer sa charge mentale au quotidien.
-
Et n’oubliez pas de pratiquer une activité physique régulière qui vous permettra également de chasser votre stress mais aussi d’évacuer les toxines de votre organisme.
--
Les adaptogènes sont particulièrement efficaces pour gérer son stress. Notre formule La Beauté permet d'améliorer l'état de la peau et notre formule Le Féminin de moins subir les chutes d'oestrogènes lors des cycles menstruels.
Retrouvez Sabine sur sabinemonnoyeur-naturopathe.com et à Paris : 18 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 ainsi qu'à Lyon : 29 rue des Remparts d’Ainay, 69002.